Plus jamais ça

Vous aspiriez à une paisible vie

Riche et pleinement épanouie …





Un doux parfum de fruits verts flotte dans l’air.

Par une brise légère,

Les longs poils blancs des tiges entrelacées

Dansent en toute liberté.

En plein soleil, étendues sur la plaine,

Des pastèques y vivent sereines.



Soudain une ombre surgit des ténèbres

A la volonté funèbre.

Une folle armée de criquets pèlerins

Assaillent sous peu le terrain.

Sans nulle défense, du jus rouge coule à flots

Submergeant larmes et sanglots.



Adieu petites, moyennes et grandes pastèques

Gisant là les cœurs à sec.

Insouciantes, elles contemplaient le ciel,

Libres, égales, fraternelles.

Puisse l’injustice de la mort d’innocents

Trouver la paix à présent.



De quelles infortunes tant de haine ?

La ruine ne mène qu’à la peine.

Face à un déluge d’endoctrinement,

Le bien se voile fatalement.

Se souviennent-ils de leur bonté d’antan

Quand ils étaient des enfants ?



Honte à ces paroles racoleuses naissant

De vents proches de l’orient !

L’insidieux zéphyr flatte le drapeau noir

De haine et de désespoir

Laissant dans son sillon de sang périr

Hommes, femmes et enfants martyrs.



Supporters, vous acclamiez avec ferveur

Votre équipe aux trois couleurs.

Bons vivants, vous sirotiez en famille

Un verre près de la Bastille.

Spectateurs, vous écoutiez un concert

Au Bataclan légendaire.



Vous aspiriez à une paisible vie

Riche et pleinement épanouie.

Tant de rêves, tant de destins évanouis

Pour seule raison : la folie.

Nous aspirions à une paisible vie.

Sans vous, elle sera flétrie.



Cette tragédie restera dans l’Histoire,

 A jamais dans nos mémoires.

Ensemble, perpétuons le souvenir.

Oublier serait le pire.

Ensemble, portons à l’unisson nos voix :

“Rappelle-toi, plus jamais ça !”